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Allaiter en public

Dernière mise à jour : 3 févr. 2018



Si allaiter est un vrai bonheur, le faire en public l'est un peu moins.

Au début, les gens trouvent qu'allaiter un nourrisson est bon pour lui, qu'il est agréable et beau de pouvoir observer une petite bouche en action, des oreilles qui gigotent pendant la succion. Lorsque l'allaitement est perçu et accueilli de la sorte, la mère allaite en général sans s'inquiéter du regard des autres.

C'est ensuite que les choses se compliquent...

Lorsque bébé chou grandit, l'intérêt décroit, laissant place au fur et à mesure au jugement.


"Quoi ? Tu l'allaites ENCORE !?"

"Tu vas l'allaiter ICI, dans la rue ?"


Ils deviennent gênés.

À croire que l'allaitement devient moins attractif au fil du temps...

Eh quoi ? Le lait deviendrait-il tout d'un coup moins bon pour l'enfant ?


Ce qui m'embête, c'est que souvent, ils font en sorte que la mère soit elle-même gênée, en faisant des remarques sur le lieu mal choisi, les personnes âgées aux alentours qu'il faut respecter, ou encore sur l'âge du bébé, Ô combien trop grand pour continuer à téter !

Et puis, un bébé qui grandit se sert tout seul, quand il a soif. Pour ma part, on m'a déjà fait ressentir que ce n'était pas "normal" que ce soit le bébé qui décide quand téter.

Ah bon ? Ce n'est pas le bébé qui décide ? Vous m'en direz tant !


Nombreuses sont les mamans allaitantes qui refusent de donner le sein à leur bébé en public. Et pourquoi on ne pourrait pas ? Pourquoi priver bébé de ce qui le rassure, le nourrit, l'hydrate, lui fait du bien ?


Pour rappel : L'OMS préconise l'allaitement jusqu'aux 2 ans de l'enfant.

J'ai rencontré peu de mamans qui allaitent jusque là. Certaines se donnent un délai, en accord avec papa (ah oui, papa a son mot à dire !), d'autres subissent la pression de l'entourage et forcent le sevrage.


Je suis convaincue que la plupart des mamans ayant induit le sevrage l'a fait par peur de ce que les autres pourraient penser. Je l'affirme car moi-même j'ai songé à arrêter d'allaiter ma douce T. pour cette raison.


J'en ai marre d'être gênée de gêner.

Aujourd'hui, je sais :

-pour qui j'allaite : ma fille et moi-même ;

-pour quoi j'allaite : pour offrir le meilleur des laits à mon enfant, lui apporter un système immunitaire d'enfer, renforcer notre lien, la rassurer quand elle en éprouve le besoin;

-jusque quand j'allaiterai : T. aura droit à son sevrage naturel, elle ne tétera plus quand elle se sentira prête.


Pour ces raisons, je choisis de poursuivre mon allaitement, sans gêne, sans honte d'avoir un sein à l'air de temps en temps.


Et j'invite toutes les mamallaitantes à faire fi de ce que peuvent bien penser les gens. Ce qui compte, c'est vous, votre petit trésor, et ce que vous voulez vraiment, conformément à vos valeurs.


Je vous (nous) souhaite du courage dans cette aventure parsemée d'embûches, mais tellement belle !

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